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VIP-Blog de bathathen
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  • Créé le : 10/02/2007 21:41
    Modifié : 24/01/2009 03:45

    Fille (20 ans)
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    Commentaire de L’Adoration des Mages tiré des Heures de Jeanne d’Evreux 1325-1328, Jean Pucelle

    10/02/2007 23:15

    Commentaire de L’Adoration des Mages tiré des Heures de Jeanne d’Evreux  1325-1328, Jean Pucelle


    Cette enluminure représentant L’Adoration des Mages est tirée des Heures de Jeanne d’Evreux. Ce livre est réalisé entre 1325 et 1328 à la demande de Charles IV, roi de France pour son épouse la reine Jeanne d’Evreux. Ce livre est un ouvrage de prière pour les laïcs.

    Sa petite taille 90mm X 60mm représente un défit majeur quand à la réalisation de ses illustrations par le peintre : Jean Pucelle est un des grands peintres de l’époque. Jean Pucelle a marqué son époque en introduisant le concept d’espace à trois dimensions en France. La commande royale des Heures montre la haute considération dont bénéficiait son art.

    L’expérience italienne de Pucelle apporte les principales caractéristiques de son art : une liberté exceptionnelle, un affranchissement des contraintes spatiales et une technique utilisant le dessin et la grisaille. On relève également un dynamisme des figures, le raffinement des formes et des coloris.

    Les Heures de Jeanne d’Evreux sont actuellement au Metropolitan Museum of art de New York.

     

    L’enluminure est composée de deux parties. Les deux tiers de l’image représentent la scène de l’adoration des Mages dans un cadre. La partie inférieure de l’image représente le massacre des innocents par le roi Hérode. Entre les deux scènes quelques lignes de texte avec une lettre historiée.

    Les deux scènes représentées ici sont deux événement qui se déroulent au même moment l’un entraînant l’autre ou plutôt la nativité du Christ entraînant les massacres des innocents par Hérode.

    La scène de L’Adoration des Mages s’inscrit dans un cadre surmonté de sur les cotés de pinacle (ornement de forme conique ou pyramidale) et pinople (espèce pin).

    A gauche de l’image le mage Melchior est agenouillé au côté de la Vierge et de l’Enfant Jésus. Derrière lui se tiennent les deux autres mages. Melchior tient à la main droite une couronne et à la main gauche de l’or. Jésus sur les genoux de sa mère prend l‘offrande. Marie qui est assise sur un coffre est nimbé comme son fils. Gaspard est à gauche porte l’encens et Balthasar avec la barbe pointe le ciel de la main gauche et porte la myrrhe à la main droite.

    Au-dessus des rois mages se tiennent des musiciens à l’allure à la dimension de petits anges.

                En ce qui concerne l’iconographie, Jean Pucelle a sut réunir ses origines artistiques et les innovations italiennes. Jean pucelle reprend une iconographie admise depuis la fin du XIIème siècle. Celle-ci s’oppose à l’art paléochrétien dernier art antique qui représentait les concepts chrétiens et l’art carolingien qui était située à la croisée des influences antique, barbare et byzantine.

                Dans les premiers temps du Moyen Age les mages sont représentés les uns derrières les autres avec les offrandes. C’est l’auteur chrétien Tertullien (environ 160-230) qui le premier fit des mages  des rois.  A la base les mages sont des astrologues  de la cour de Perse  et des prêtres du culte de Mithra. Dans les peintures murales des catacombes romaines et sur certaine mosaïque byzantines, les mages portent parfois la robe mithriaque et le bonnet phrygien.  Ici les mages sont représentés formant un groupe. Ils portent une couronne sur la tête qui est signe du pouvoir royal. Ils sont vêtus de longs manteaux, comme ceux que portent les prêtres, les notables et les doctes de l’époque, par décence. Ils ont un faciès européen. A la fin du Moyen Age se mettra une iconographie symbolique où chacun des mages adoptera un faciès différent, Melchior  celui d’un asiatique, Balthasar celui d’un africain et Gaspard gardera son visage européen ; ainsi ils représenterons les trois parties du monde connu rendant hommage au Christ. Chaque mage porte un présent pour le Christ, chacun d’eux ayant une symbolique forte. Melchior porte de l’or symbole de la souveraineté du Christ, Balthasar porte l’encens qui est un hommage à la divinité et gaspard la myrrhe qui est utilisée pour l’embaumement et qui ici annonce la mort du Christ. Melchior en plus d’offrir de l’or au Christ, a retiré sa couronne qui est un signe d’allégeance.

     

    La Vierge et le Christ sont coiffés d’un nimbe signe de divinité. La Vierge porte également une couronne, image de dévotion, sans fonction narrative ; la Vierge symbolise l’Eglise. Particularité de la scène, le Christ est représenté nu, ce qui fait l’originalité de Jean Pucelle.

    Au-dessus du groupe se trouvent des musiciens. Les instruments de musique souligne le coté narratif de la scène.

    Dans cette œuvre, Jean Pucelle est donc du pont de vue de l’iconographie, conventionnel. L’originalité se présente avec  la représentation du Christ nu et la présence des musiciens absents du texte originel et qui souligne la narration.

    La technique utilisée par l’artiste est la technique de la grisaille utilisée initialement dans l’art du vitrail. Il relève la grisaille de touches de couleurs qui mettent en avant certains éléments, ici l’or que tend Melchior au Christ et sa couronne. Le fond rouge de la scène fait ressortir de façon nette les personnages blancs.

    Les personnages sont représentés de manière très délicate. Ils sont minces, fluides, souples. Les doigts sont fins, la chevelure est bouclée comme la mode de l’époque l’exige. Ils sont représentés en aristocrates. Les cheveux blancs sont un signe de souveraineté qui vient des étrusques.

    L’iconographie est donc ici classique  et le style répond au goût de la commande  l’aristocratique de l’époque (délicat et vertueux). L’innovation dans l’iconographie et timide avec le Christ et les musiciens. Par rapport à d’autres feuillets, l’imagination et la virtuosité dont s’inspireront les artistes postérieur  à Jean Pucelle tel Jean le Noir, sont ici peu exprimés.






    Commentaire de l'Adoration des mages de Rogier van der Weyden

    10/02/2007 23:19

    Commentaire de l'Adoration des mages de Rogier van der Weyden


    Cette Adoration des mages constitue le panneau central du retable de Sainte Colombe, peint par Rogier van der Weyden vers 1445 et conservé à Munich. Ce triptyque se trouvait à l’origine dans l’église Sainte Colombe de Cologne. Il aurait été commandé par un citoyen de cette ville, Johann Dasse. Son panneau central sur lequel est peinte l’Adoration des mages s’inscrit entre la scène de l’Annonciation sur le panneau de gauche et la scène de La Présentation au temple sur le panneau de droite. L’Adoration des mages est une huile sur panneau de chêne mesurant 138cmX153cm.

    Dans cette scène de l’Adoration des Mages, l’artiste assume l’héritage des ses prédécesseurs dans le domaine de la perspective et dans celui du paysage tout en développant le thème de l’adoration des mages.

     

    Le groupe principal de la scène est constitué de la Vierge à l’Enfant et des rois mages. Joseph se tient un peu en retrait de la scène sur la gauche. La vierge au centre un est peu décalée sur la gauche. Agenouillé prés d’elle et en train de baiser la main du Christ, se trouve  le mage Melchior, aussi décalé vers la gauche. Ce groupe est désaxé par rapport à l’axe central de la scène, marqué par le chapeau de Melchior au sol et le pilier de l’étable. L’équilibre est rétablit par le plus jeune des mages, Gaspard, qui se trouve à droite ; la forte  torsion de son buste attire le regard. Entre Melchior et Gaspard se tient Balthasar. Il amorce un mouvement pour s’agenouiller auprès de Melchior. Les trois rois mages sont vêtus de riches manteaux en étoffes précieuses et chacun porte un objet : présent pour le Christ. Derrière ce premier plan, l’étable en ruine qui accueille traditionnellement la scène, est asymétrique et correspond à la disposition des personnages du groupe : chacun se trouve au niveau d’un pilier ; Joseph est au niveau du premier pilier de gauche, le groupe de la Vierge à l’Enfant et de Melchior sur le deuxième pilier, Balthasar sur le troisième et dernier pilier et Gaspard se trouve devant ce qui pourrait être la ruine d’un autre bâtiment continu à l’étable.

    L’étable de briques rouges est en ruine, son toit en parti détruit évoque une coupole. Il est recouvert à certains endroits de végétation. A gauche apparaît une étoile. Le ciel est sombre au dessus de la scène puis il devient de plus en plus clair vers l’horizon.

    A l’intérieur de l’étable entre Joseph et la Vierge à l’Enfant se trouvent le bœuf et l’âne. Le bœuf à la tête tournée vers le groupe de curieux venus voir la scène, alors que l’âne se penche vers la mangeoire qui sert de berceau à l’Enfant. A côté de la mangeoire se trouve un petit tabouret à trois pieds sur lequel est posé un objet en or : le présent de Melchior. le groupe de curieux, constituée de personnages divers, se tient sous une arcade de l’étable, sur la gauche entre les mages Balthasar et Gaspard, en second plan.  Un autre personnage est à signaler derrière Joseph, il s’agit d’un homme d’Eglise.

    En arrière plan on découvre un paysage urbain,  avec sur la gauche et au fond derrière l’étable, une ville flamande et sur la droite une cathédrale gothique. Derrière l’étable entre  l’étable et la ville se trouve une grande étendue, sans doute une prairie ou un champs, qui situe l’étable et donc la scène en dehors de la ville.

     

                Rogier van der Weyden dans cette ouvre et dans son œuvre en générale,  se révèle être un digne héritier de l’apprentissage de la perspective par les peintres comme Giotto et Masaccio. Giotto dans L'hommage d'un homme simple (vers 1290) marque la rupture avec l'art traditionnel du Moyen-Âge. Il introduit, dans la peinture de ses fresques un souci de réalisme tout à fait nouveau et inédit dans l'art occidental. Jusqu’à cette époque l’art cherche avant tout à traduire un univers symbolique et non à dépeindre la réalité. La perspective de L'hommage d'un homme simple, encore empirique, est suggérée par la représentation des édifices dont l'architecture (au centre) s'inspire déjà de l'héritage de l'Antiquité. Giotto a fait les premières tentatives dans le domaine de la perspective. Cette évolution dans la volonté de créer l’illusion de la réalité, correspond au progrès de la pensée rationnelle en lien avec la laïcisation de la société qui s’affirme de plus en plus à la fin du Moyen Age. Masaccio dans la fresque de la Sainte Trinité prend le relais de Giotto et offre la première oeuvre picturale réalisé selon les principes de la perspective géométrique, découverte et démontrée par Brunelleschi. Filippo Brunelleschi (1377-1446), architecte, ingénieur et sculpteur, démontre les principes de la perspective linéaire ou « artificielle » en 1415 sur la place San Giovanni à Florence avec un miroir et un dessin monté sur une planchette.

    Dans L’Adoration des mages de Rogier van der Weyden, le point de fuite est le crucifix, qui fait parti de l’axe central du tableau, et qui se trouve au-dessus de la Vierge à l’Enfant et  de Melchior. Le regard du spectateur passe par les deux arcades situées de part et d’autre du pilier où se trouve le crucifix et rejoint l’horizon parallèle au plan du tableau, horizon formé par la ville flamande. Le point de fuite est renforcé par la pyramide que forme le groupe de la Vierge à l’Enfant et Melchior dont la base est le bord du tableau. Les côtés du triangle sont formés pour le côté gauche, de la Vierge et la mangeoire, et pour le côté droit, par le dos de Melchior. Le triangle est renforcé du côté gauche par la canne de Joseph et par les cornes du bœuf. Le côté droit est lui renforcé par le mouvement de Balthasar qui s’agenouille et par l’inclinaison de son présent. L’axe central qui passe par le pilier, le crucifix et le chapeau du mage au sol, trouve échos dans plusieurs autres axes perpendiculaires au plan du tableau : les piliers de l’étable, la cathédrale, les bâtiments de la ville, le mage Gaspard.

     

    Contrairement à Jean Pucelle dans les Heures de Jeanne d’Evreux et plus particulièrement dans l’Adoration des Mages, Rogier van der Weyden développe beaucoup le thème et l’iconographie de la scène.

    La Vierge est reconnaissable à son manteau bleu et à son fin limbe. Les rois mages sont eux reconnaissables grâce à leurs vêtements qui sont de riches manteaux en brocard et en tissus richement brodés d’or. Ils représentent également les trois âges de la vie Melchior étant représentés comme un vieillard avec les cheveux gris, Balthasar comme un homme d’âge mur et Gaspard étant un homme jeune, imberbe. Ici ils ne représentent pas les trois continents comme dans la tradition. Ce pendant, les mages qui sont originaires de Perse, astrologues et prêtres de Mithra peuvent incarner le serment de fidélité du monde païen au Christ. La grande aumônière que porte Melchior à la ceinture est également un signe de richesse et l’épée que porte Gaspard peut symboliser la force guerrière : ces deux symboles peuvent se rapprocher des attributs des rois : la richesse et la force guerrière. Autres symboles permettant l’identification des rois mages : les présents qu’ils apportent au Christ nouveau né. Dans l’évangile de saint Matthieu sont mentionnés trois présent : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Melchior offre l’or qui représente la souveraineté du Christ, Balthasar l’encens qui est un hommage à la divinité et Gaspard de la myrrhe qui utilisé pour l’embaumement annonce la mort du Christ. La présence du crucifix au-dessus du Christ rappelle également sa mort. D’autre élément  font allusion à la mort du Christ : la mangeoire en forme de sarcophage, le linge blanc qui sert à envelopper l’enfant fait penser au linceul qui enveloppera le Christ adulte à sa mort.

    L’étoile au dessus de  l’étable est celle qui a guidé les mages à travers la nuit vers le Christ. Le symbole ici est celui du guide des hommes de toutes nations dans la nuit vers le sauveur.

    Le groupe de curieux à droite est composé de personnages vêtus de manières différentes, de pays et d’âges également différents. Ils peuvent représenter les trois continents rendant hommages au Christ. L’homme d’Eglise à la gauche de Joseph bien qu’étant anachronique, représente l’Eglise adorant le Christ. Il en est de même pour la cathédrale gothique.

    La couleur rouge des vêtements des mages et de Joseph peut symboliser la flamme du Saint Esprit, par lequel ils sont touché via l’Enfant Jésus : Père, Fils et Saint Esprit. Ceci est précurseur de la Pentecôte.

    La couleur du ciel qui se dégrade, du bleu nuit au dessus de la scène de l’adoration, au bleu clair vers l’horizon   et donc au dessus de la ville, peut correspondre à une métaphore du futur, le jour venant après la nuit, le futur se trouvant à l’horizon. La ville en arrière-plan qui est anachronique, car représentation d’une ville de l’époque de la réalisation de l’œuvre, peut alors devenir une vision du monde futur, christianisé, avec la cathédrale gothique, ce qui viendrait contre balancer les messages dramatiques de la mort du Christ le jour de sa naissance, et que l’on trouve à travers le crucifix, la myrrhe et les différents autres symboles.

     

    Dans cette œuvre Rogier van der Weyden suit le chemin que lui ont tracés ses prédécesseurs en ce qui concerne la perspective. Il l’utilise non seulement pour situer la scène dans l’espace mais aussi dans le but de lui donner une dimension historique. Les thèmes et l’iconographie de l’adoration des mages sont très développés. Tous les symboles sont présents. Il y a une dualité entre le présent de l’Enfant Jésus, sa naissance et son futur, la mort. On trouve dans cette scène symbolisant la vie, la mort, comme l’épée d’Amocles. 






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